samedi 10 août 2013

Meynard fait une pause




William Meynard, qui n'était pas loin de mettre un terme à sa carrière après la saison 2012, a finalement décidé de faire une pause. Absent du 4x100m et éliminé en séries du 100m lors des Mondiaux de Barcelone, le Français veut poursuivre sa carrière mais pas tout de suite. «J'ai envie de faire un peu comme Camille Lacourt et Fabien Gilot (ndlr: qui ont arrêté pendant 4 mois). Je ne vais pas arrêter ma carrière de nageur, mais je veux faire d'autres choses», a-t-il ainsi confié danscolonnes. Le champion de France de 26 ans va donc reprendre ses études et se lancer dans un art martial (krav maga ou free fighting). Avant, on le verra juste aux Championnats d'Europe de la police en Ukraine (10-14 septembre).

source : l'équipe.fr

jeudi 8 août 2013

Championnats d'Europe 2016 -> Ce sera à Londres

La ville de Londres a été choisie pour accueillir les nageurs qui participeront aux Championnats d’Europe de 2016. Boris Johnson, le maire de la ville, s’est félicité de cette annonce. « C’est une nouvelle fantastique pour Londres », a-t-il déclaré. Cette compétition se tiendra à l’Aquatics Centre, construit à l’occasion des Jeux Olympiques de 2012. Aucune date n’a encore été fixée, mais cet événement devrait avoir lieu avant les JO de Rio.

source : sport365

Camille Lacourt reste au licencié au CMN et reviendra




S'il va partir quelques mois à Melbourne, le champion du monde demeure licencié au CNM, où il reviendra...
Il aura donc fallu que le mot "départ" soit accolé à Lacourt et Marseille pour que l'infernale machine médiatique (et ses sites internet toujours avides de clics et de buzz) se mette, encore une fois, à livrer une version un tantinet déformée de la réalité.
Non, le champion du monde, héroïque dimanche à Barcelone (*), n'a pas décidé de quitter le CNM, malgré les mauvaises interprétations qui peuvent être faites de son interview parue dans L'Équipe hier matin. Dans les colonnes du quotidien qui légende le sport, le Narbonnais a simplement affirmé de vive voix ce qui était également écrit dans La Provence, sortie au même moment dans les kiosques : il veut observer ce qui se passe ailleurs pendant quelques mois.
Cet ailleurs, c'est donc Melbourne, où il se rendra à deux reprises (pour un trimestre chaque fois), à l'automne, puis en début d'année 2014.
S'il s'entraînera alors sous les ordres de l'Australien Ian Pope (qui entretient d'excellentes relations avec Romain Barnier et avec qui Julien Jacquier, son assistant, a travaillé), Camille Lacourt (28 ans) n'en restera pas moins un pensionnaire du Cercle. À 100 %.
"Il sera toujours suivi au niveau du club, insiste Mathieu Burban, qui l'avait en charge cette saison au CNM. La décision a été construite avec le staff, ici. Depuis deux ans, on savait que la période la plus propice à cette expérience serait la saison qui arrive. C'est l'année des championnats d'Europe, c'est encore assez loin des Jeux. Il est venu nous voir et nous lui avons dit que nous étions tout à fait pour. Mais il est toujours marseillais, et dans sa tête, il n'est nulle part ailleurs."
Ambassadeur des prochaines Terrasses du Port, notamment, il est d'ailleurs l'une des icônes de cette cité phocéenne qui gagne. "Il se donne un peu d'air et nous sommes tout à fait d'accord, répète Paul Leccia, président du Cercle. Il ne quitte pas le CNM ! On a les meilleurs rapports."
La période idéale
Ce plan, parfait pour une période de transition, a été établi il y a déjà six mois. Il devait d'ailleurs être dévoilé en mai. Mais l'annonce inattendue de l'exil de Yannick Agnel aux États-Unis est venue modifier le timing de sa communication. Histoire d'éviter tout amalgame. Le Nîmois est en effet parti en mauvais termes avec son entraîneur à Nice, Fabrice Pellerin. Dans le cas de Lacourt, c'est tout l'inverse.
"C'est Marseille qui l'accompagne dans son projet d'aller voir ailleursça se fait dans les règles de l'art, relève Burban, qui retrouvera le nageur au CNM après son expérience en Océanie. Il va apprendre des choses nouvelles qu'il va pouvoir réintroduire dans son travail ici.On connaît le coach, on sait comment il travaille, on aura de bonnes relations, avec des retours sur les entraînements."
La paire Burban-Lacourt est donc appelée à se reformer (de la même façon que s'est recréé le tandem Barnier-Bousquet après l'aventure américaine du second)."C'est un duo qui marche vachement bien, rappelle Thomas Sammut, préparateur mental du CNM. C'est, entre guillemets, Mathieu qui l'a perfectionné techniquement. Camille a révolutionné le dos en 2010. Il a été l'élément déclencheur d'un renouveau. Tous les autres pays du monde ont copié sa technique."
Reste que la vie avec un entraîneur, surtout en natation, est intense. L'intermède australien de 2013-2014 est aussi pensé pour faire durer leur relation jusqu'aux Jeux de Rio. Il serait en effet dommage qu'une certaine lassitude s'installe l'année des JO.
À la manière d'un employé partant faire une formation temporaire, Lacourt reste donc un membre à part entière de son entreprise. Un personnage très important dans la famille CNM.
La prochaine réunion de celle-ci sera d'ailleurs particulièrement conviviale puisqu'il s'agira du mariage du champion du monde, avec l'ancienne Miss France, Valérie Bègue, dans le courant du mois d'août.
(*) Camille Lacourt a remporté deux médailles d'or dans la même soirée : sur 50 m dos en individuel, et sur 4 x 100 m 4 nages en relais.

"Nous travaillerons main dans la main"
Comment est venue cette idée d'exil de quelques mois en Australie ?
Romain Barnier (entraineur en chef du CNM et de l'Equipe de France) : Nous avons programmé cela ensemble, comme nous l'avons fait pour son break après les JO. Il avait alors besoin de souffler, il était fatigué et usé. Quand il a repris, il s'est entraîné avec Mathieu (Burban), pour, aussi, que ce soit nouveau. Dans l'idée, nous nous étions dits au départ qu'il allait faire deux ans avec lui, puis deux ans avec moi. Et puis, dans une discussion, il y a six mois, il a émis le souhait de tenter l'Aus-tralie. Nous en avions déjà parlé en 2011, il nous avait dit que s'il continuait, il aimerait bien faire ça, pour travailler différemment sur une période. Ce changement de mode d'entraînement va apporter de la variété dans sa natation.
Comment ce choix s'est-il matérialisé ?
R. B. : Nous sommes tombés d'accord sur la personne (Ian Pope, ndlr), sur la formule, sur ce qui était le mieux. Nous avons fait cela ensemble. Ian Pope est un entraîneur avec qui je travaille depuis longtemps, et avec qui nous avions bossé durant le meeting de Canet (en 2009). Camille a envoyé un mail, le coach a accepté. Quand tout était calé, nous voulions faire une annonce, mais à ce moment-là, il y a eu celle du départ de Yannick Agnel aux États-Unis. Nous n'avons pas voulu créer d'amalgame. Nous nous sommes donc dits : "On fait les Mondiaux et il le déclarera ensuite."
Le scénario est différent de celui du départ d'Agnel...
R. B. : Ce n'est pas la même chose dans le sens où, dans son esprit, ce n'est pas pour ne plus jamais s'entraîner à Marseille. Camille est bien ici, il a sa base en France, il sait qu'il peut progresser. On l'a prouvé : il n'a pas encore retrouvé son niveau sur 100m dos, mais il a retrouvé pas mal d'éléments en seulement six mois. Il est installé ici, il a acheté son appartement, ce n'est pas un départ.
Il s'agit juste d'une étape...
R. B. : En programmation de l'olympiade et en ayant regardé ce qu'on avait fait ensemble avant, on se dit que déjà, la première fois, ça avait été dur de faire quatre ans. Il avait énormément progressé au début. Ensuite, il y a eu les enjeux médiatiques autour, avec une vie qui était donc forcément différente. On a essayé de s'y remettre très fortement en 2012 mais il y avait une usure. Des gens, de la méthode... Pour qu'elle recommence à porter ses fruits, on s'était dit : "On fait un break, et on fera aussi un départ en Australie."Il part donc six mois.
Que se passera-t-il ensuite ?
R. B. : Soit ça se passe vraiment très bien là-bas et il veut en faire une base de stages jusqu'aux Jeux, il serait alors à moitié en France, à moitié en Australie. Soit il ne fait que six mois et il revient ensuite avec nous. On verra déjà ce que ça donne, c'est une aventure nouvelle, même si je n'ai pas de souci sur le fait que son entraînement va bien se passer avec Ian, avec qui notre lien est fort.
Vous allez donc le suivre de près ?
R. B. : Oui, on va travailler main dans la main, il va revenir avec nous, on calera ensemble toute la partie de transition avec les équipes de France. Il est 100 % marseillais, c'est l'un des hommes forts du club, il est hors de question qu'il le quitte, ça s'est toujours très bien passé. On est dans un projet pour qu'il puisse avoir ce qu'il veut à Kazan (Mondiaux 2015), puis à Rio (JO 2016). Là, c'était l'année idéale, sachant que quatre nageurs par épreuve seront qualifiés pour les championnats d'Europe (à Berlin, en août 2014). Il peut donc tenter des choses, prendre des risques. Fred (Bousquet) s'entraînait aux États-Unis, il a fait des résultats ; il est revenu à Marseille, il en a eu aussi.

source : la provence

vendredi 2 août 2013

Les réactions de la cinquième journée

Fabien Gilot :

Fabien Gilot, 7e de la finale du 100m en 48''33, a reconnu avoir commis une erreur dans la première partie de sa course.


Fabien Gilot n’a pas réussi à prolonger la belle série française sur 100m. Rome 2009 avait réussi à Alain Bernard (2e) et Frédérick Bousquet (3e), Shanghai 2011 à William Meynard (3e). Mais le Marseillais a fini seulement 7e de la finale à Barcelone, sans même approcher son record personnel en textile (48’’33 contre 48’’13), à cause d’une erreur. Alors que son point fort réside dans le premier 50m, Gilot a trop temporisé dans la première partie de course (7e aux 50m, en 22’’96) : «Je suis un peu déçu, je pense qu'il y avait mieux à faire aujourd'hui. J’avais décidé de partir moins vite qu’en demi-finales, et j’ai nagé un deuxième 25m un peu trop en dessous. Ensuite, pour me relancer après le virage c'est plus compliqué, j'avais perdu trop de vitesse et j'ai dépensé une énergie inutile.»

Au service des relais

Comme à son habitude, Gilot a préféré retenir le positif de sa course : «Aujourd'hui, je sais qu'il y a 25 m de bien et 75 m où je ne suis plus efficace. Mais ça fait 48’’3 quand même. J'ai trouvé des clés qui m'aideront à nager vite dans les années à venir. Des clés techniques qui m'appartiennent.» Gilot, qui a bâti son riche palmarès avec les relais, se remet au service de l’équipe : «Il y a peut-être encore le 4x200 m vendredi (il ne nagera pas en séries), peut-être le relais 4 nages le matin ou le soir, dimanche. Moi j'ai envie de nager, je suis là pour ça ! Si je nage, je jouerai ma peau comme à chaque fois


James Magnussen :

James Magnussen savoure son deuxième titre mondial sur 100m, qui lui permet de revenir au premier plan après des JO décevants.


Porté aux nues lors de son avènement en 2011 (deux titres mondiaux sur 100m et 4x100m), puis critiqué pour son comportement et son relatif échec aux JO (2e du 100m, 4e du 4x100m), James Magnussen a su revenir au premier plan en conservant son titre mondial du 100m, quatre jours après la nouvelle désillusion du relais 4x100m (4e). «On dit que l’ignorance est une bénédiction et c’était vrai pour le titre de 2011. Cette fois-ci, ç'a été vraiment émouvant, a commenté l’Australien. Je me suis prouvé que j’étais plus costaud cette année. J’ai pu cette fois-ci rebondir après le relais. Je pense que mes amis, ma famille m’ont apporté beaucoup de confiance. Cette année, les autres nageurs et l’encadrement de l’équipe m’ont vraiment aidé après le relais alors qu’il y a un an, je me battais un peu tout seul dans mon coin avec Brant (Best, son entraîneur). Cette année, j’étais fier de représenter mon équipe
«J'ai su rester dans ma course»Magnussen, dont le point fort est le deuxième 50m, a su rester lucide lors de sa course : «Il y a certainement quelques nageurs qui voulaient me sortir, moi et quelques autres, de notre stratégie de course. 21’’9 dans le premier 50m (pour le Russe Vladimir Morozov, finalement 5e), c’est quasiment du jamais vu, mais j’ai su rester dans ma course

Il peut maintenant se projeter le cœur léger vers le 50m, qui démarre dès vendredi : «Le 50m, je n’y ai pas trop pensé jusqu’ici. Je veux être en finale, une fois qu’on y entre tout est possible. Florent Manaudou l’a très bien montré en étant ligne 7 à Londres (et champion olympique). Je pense que ça va être une des courses les plus serrées de la compétition

Camille Muffat : 

«C’est assez nouveau, les médailles en relais chez les filles au niveau mondial. On savait qu’après ce qu’on avait fait l’année dernière (3e des JO), on pouvait viser une troisième place, et pourquoi pas mieux. On a fait un très bon relais, on progresse chaque année et l’Australie n’est pas si loin devant. Avec le temps, avec plus de la densité, 6-7 filles, on aura peut-être un relais encore meilleur à l’avenir, comme les garçons sur 4x100. Les quatre filles de ce relais s’entendent bien quand même. Ça fait des années qu’on se connaît bien, qu’on partage des moments. Chaque fois ça se passe très bien. Souvent, j’arrive assez fatiguée sur ce 4x200m, ce n’est pas évident. Je donne quand même le meilleur de moi-même et je pense être bénéfique à cette équipe. Je ne dirais pas que je suis leader mais les filles savent que je suis sûre de moi et déterminée. Ça aide parfois des plus jeunes, comme Charlotte (Bonnet), qui s’est aguerrie à mon contact.»

Coralie Balmy : 

«C’est une médaille qui fait plaisir et qui fait du bien. Ça concrétise le travail du 4x200 depuis l’année dernière. Etre la dernière relayeuse, ce n’est pas simple car si on n’a pas la médaille, on s’en veut plus qu’aux autres. Mais au bout, terminer 3e c’est extraordinaire. Après mon 400m (éliminée en séries), il y avait trois jours avant le relais mais j’ai eu l’impression que c’était 15 jours. J’avais envie de montrer que je suis arrivée en forme, que le 400m n’est qu’une mauvaise passe. Il y a une belle amitié entre nous. C’est ça aussi notre secret, on sait trouver les bons mots pour se motiver, se donner confiance. S’il y en a une qui est trop stressée ou perd ses moyens, on le sent tout de suite. Moi, je pars 4e donc je les encourage une par une.»

Charlotte Bonnet : 

«C'était vraiment super, on s'est bien amusées. J'ai bien profité. Ce n’est pas facile en année post-olympique de performer. Mais on a continué à s'entraîner dur et je pense qu'on mérite vraiment cette médaille. On s'est vraiment bien battues. on s'est dit qu'on n'avait rien à perdre, tout à gagner. Chaque médaille a un goût différent.»
Mylène Lazare : 

«C’est un grand bonheur, partagé avec les filles et le public, qui est venu en nombre pour nous soutenir. On est sereines, c'est ça qui fait notre force je pense. C'est un peu particulier pour moi parce que j'ai repris mes études au mois de septembre et je m'entraîne une fois par jour. C'est un peu inattendu, déjà, que je me sois qualifiée. Encore plus d'être là ce soir donc je savoure pleinement. Je prends les années les unes après les autres mais c'est sûr que d'être là ce soir, ça donne envie de se remettre dedans.»

Lionel Horter :

Lionel Horter, le DTN de la natation française, se félicite de la médaille de bronze des filles du relais 4x200m. « C’est une aventure magnifique. Ces filles nous ont permis d’être sur la boîte dans une course passionnante et haletante. On avait mis l’équipe pour nager devant, souligne Horter. Il vaut mieux être dans la bonne dynamique et le bon mouvement. Elles ont toutes fait des performances individuelles énormes. »

source : rmc sport, l'équipe.fr

jeudi 1 août 2013

Les podiums de la 5eme journée

100m nl messieurs

1er : James Magnussen 47.71
2eme : James Feigen 47.82
3eme : Nathan Adrian 47.84


4*200m nl dames

1ere : Etats-Unis 7.45.14
2eme : Australie 7.47.08
3eme : France 7.48.43

200m papillon dames

1ere : Liu Zige 2.04.59
2eme : Mireia Belmonte Garcia 2.04.78
3eme : Katinka Hosszu 2.05.59

200 4nages messieurs 

1er : Ryan Lochte 1.54.98
2eme : Kosuke Hagino 1.56.29
3eme : Thiago Pereira 1.57.70

50m dos dames

1ere : Zhao Jing 27.29
2eme : Fu Yuanhui 27.39
3eme : Aya Terakawa 27.53

Phillipe Lucas s'exprime


Joint au micro de RMC Sport, l’entraîneur de Federica Pellegrini, Philippe Lucas, a réagi à la médaille d’argent acquise par sa protégée… qui ne devait pas s’aligner sur 200 m nage libre. Le technicien réfute toute idée de bluff de sa part et de sa nageuse. « Ce qui s’est passé, c’est qu’elle a décidé la veille de s’aligner aux séries. Elle s’est trouvée bien dans l’eau. Elle est nagé les demies. On a vu ce qu’elle a fait. Après, il fallait aller au bout. Si c’était du bluff de notre part ? Non, on ne s’occupe pas des autres. »

Il s'est aussi montré peu bavard sur l’affaire Pellerin, qui a taclé l’agent de sa nageuse, Camille Muffat, par voie de presse. Néanmoins pour l’ancien guide de Laure Manaudou, cette brouille ne suffit pas à expliquer le couac de la Niçoise sur 400 m. « Chacun a ses problèmes. Fabrice Pellerin est quelqu’un que j’estime, que j’aime beaucoup. Pour moi, non, ce n’est pas une explication. Ce n’est pas parce qu’il y a trois lignes dans un canard que tu nages à l’envers. Pour moi, il y a autre chose. Ça arrive. Il faut savoir analyser et comprendre les choses. »

De plus l’ancien entraîneur de Laure Manaudou a accepté de se projeter sur la finale du 100 m nage libre, ce jeudi (18h55). Et il estime que Fabien Gilot a de grandes chances de remporter une médaille. « Magnussen est favori. Gilot ? Oui c’est possible. C’est un guerrier. Je pense qu’il peut accrocher le podium. Je lui souhaite en tout cas. »

Et pour finir Philippe Lucas a évoqué son avenir avec sa championne italienne, Federica Pellegrini, fraichement sacrée vice-championne du monde du 200 m nage libre. Pour le technicien français, pas de doute, il continuera à travailler avec son athlète. « On n’est pas du tout dans le flou. J’ai discuté avec la Fédération. On a discuté. On va se revoir. Federica sait très bien ce qu’elle va faire et on va retravailler ensemble. »

source : Rmc sport


Les réactions de la quatrième journée

Camille Muffat :

Même si elle espérait mieux qu'une médaille de bronze sur 200m, Camille Muffat est satisfaite d'avoir pris ses responsabilités en prenant un départ très rapide.


«Camille Muffat, c’est une médaille de bronze mais quand même une troisième médaille mondiale (après le bronze sur 200m et 400m en 2011).
Effectivement, vu comme ça, ça reste une médaille. Mais vu ma forme du moment, je pense qu’il y avait moyen de faire mieux. Je savais que j’avais de la vitesse, un peu trop peut-être. J’ai voulu bien partir (en tête aux 50m) et garder cette avance mais j’étais peut-être un peu trop crispée, un peu trop dans une allure de 100m. Et je l’ai payé sur la fin.

Comment avez-vous trouvé cette finale ?
Je n’ai pas vraiment regardé ce qui s’est passé mais je n’ai pas eu peur de partir, contrairement au 400m, d’assumer ce que je valais et ce que je voulais sur cette finale. Mais malgré mon expérience, je me suis un peu fait avoir.

Vous aviez un message à faire passer ?
Peut-être... Moi, je n’ai pas l’impression d’avoir à prouver quelque chose, en tout cas rien à moi-même. Je sais où j’en suis, je sais que je peux nager vite. J’ai montré que je pouvais nager vite mais je suis un peu déçue de ces petites erreurs tactiques qui font qu’à l’arrivée, je suis seulement 3e.
«Cette année, je me suis moins amusée sur 400m»

Vous vous êtes libérée sur cette course ?
Sur 200m, je m’amuse plus, c’est plus fun, il y a moins besoin de réfléchir.

Le 400m devient lourd à porter ?
Ca ne fait pas si longtemps que j’en fais. Cette année, je me suis moins amusée. L'année dernière, j’étais en plein progrès, j’en nageais très souvent, ça se faisait tout seul. Cette année beaucoup moins, il y a eu moins de réussite donc c’est moins drôle. Et sur 400m, la souffrance est plus longue.

Vous êtes passée par différents stades émotionnels ces derniers jours ?
Le 400m était une déception, c’est passé, puis on a continué. La semaine n’est pas finie. Je vais apprécier mon podium parce qu’il faut avoir la valeur des choses, même si je pensais pouvoir faire mieux, ça reste une médaille internationale. Dans quelques années, je serai fière d’avoir eu ces différentes médailles, même si elles ne sont pas toutes en or. Et c’est le moyen de rebondir encore.

Vous avez envie de faire le 100m (qui débute jeudi) ?
Oui parce que je n’ai vraiment pas de pression sur le cette course, je trouve ça assez fun et c’est peut-être l’occasion de voir ce que ça donne.»


Charlotte Bonnet :

Charlotte Bonnet, 8e du 200m des Championnats du monde, reconnaît avoir eu du mal à gérer la pression, à l'occasion de sa première finale mondiale en individuel

Pour la première fois en trois courses, Charlotte Bonnet n’a pas amélioré son record personnel sur 200m. La Niçoise s’est classée 8e de la finale (en 1’57’’56), après avoir nagé sa demi-finale en 1’56’’63. Mais elle est quand même satisfaite de son parcours, pour sa première épreuve individuelle au niveau mondial, à 18 ans : «J’avais l’impression d’être aux Championnats de France tellement il y avait de Français dans les tribunes. Même si je n’ai pas nagé aussi vite ce soir qu'hier, je n’ai rien à regretter. Je suis 8e mondiale et pour une première finale, c’était plutôt pas mal. Il reste beaucoup de travail. J’ai eu une année pas facile, avec les études (elle a eu son bac S avec mention bien).»

Perfectionniste comme sa coéquipière Camille Muffat, un bon modèle à suivre, Bonnet connaît sa faiblesse : «En finale, il y avait beaucoup de pression, j’ai vraiment du mal à la gérer. En séries et en demies, j’ai réussi à bien la canaliser. Mais une finale, c’est complètement différent. A l’échauffement, j’aime bien regarder comment les autres se préparent, arrivent à gérer le stress et la compétition. C’est ce domaine là que je dois vraiment travailler


Valerie Fourneyron :

La Ministre des Sports, présente à Barcelone, a réagi à la médaille de bronze remportée sur 200 m nage libre de Camille Muffat, au micro de BFM TV. « C’est une magnifique réponse. Camille est au rendez-vous. D’ailleurs, c’est toute l’équipe de France qui est au rendez-vous avec cette cinquième médaille. »

Papazian ( président de Nice natation) :


Le président du club de l’Olympic Nice Natation, Richard Papazian, a salué la médaille de bronze de Camille Muffat, acquise ce mercredi lors du 200 m nage libre des Mondiaux de Barcelone. Le dirigeant azuréen a savouré la réaction de sa nageuse, fortement chahutée ces derniers temps. « C’est une championne et une championne c’est fait pour gagner. C’est vrai que lorsqu’on ne gagne pas, il y a une déception et ça je la comprends. Personnellement, je ne suis pas soulagé mais je suis vraiment content pour elle qu’elle ait réussi à monter sur le podium. Dans les turbulences actuelles, je trouve que Camille a très bien réagi et elle a démontré le niveau qui est le sien. C'est-à-dire le niveau d’une championne. »

Fabien Gilot :

Qualifié pour la finale du 100 m nage libre des championnats du monde de Barcelone, Fabien Gilot  se veut optimiste quant à ses chances de podium. Pour lui, le temps du déclic en grand bassin est arrivé. « Ça fait tellement d’années que je suis là à la bagarre… J’ai décroché des belles médailles en individuel en petit bassin, vice-champion d’Europe, vice-champion du monde... Mais en grand bassin, il me manquait juste ce petit détail technique que tu cherches tout le temps pendant tant d’années, la complexité d’être puissant et relâché en même temps. C’est en train de venir, c’est une bonne chose et il y a une belle carte à jouer demain. Demain, en partant un peu moins vite et en étant dans la course du milieu où tu te fais un peu emmener, ça devrait être un peu plus facile, il y aura un retour plus rapide. On verra le temps que ça produira et si ça donnera un podium. »

Federica Pellegrini :


Revenue de nulle part pour s'emparer ce mercredi d'une inespérée médaille d'argent en finale du 200m nage libre des Mondiaux de Barcelone, Federica Pellegrini, qui n'était même pas inscrite sur les "start list" à la veille des séries, semblait avoir elle-même du mal à prendre la mesure de sa performance.
Si la championne du monde de Shanghai perd son titre au profit de l'Américaine Missy Franklin, cette deuxième place dans un tel contexte, eu égard à sa préparation, suffit son bonheur : "Cette médaille, c'est incroyable. Je m'entraîne toute la saison sur le dos, et je prends une médaille sur le 200 mètres", lâchait la diva italienne au micro d'Eurosport, avant d'annoncer qu'elle poursuivrait bien sa collaboration avec son entraîneur Philippe Lucas jusqu'aux JO de 2016 : "Je vais m'entraîner avec Philippe jusqu'à Rio", et à la question de savoir si elle rejoindra le technicien bodybuildé en France, Pellegrini répond dans un sourire : "Un peu, un peu..."
source : l'équipe.fr, RMC sport, sports