jeudi 1 août 2013

Les réactions de la quatrième journée

Camille Muffat :

Même si elle espérait mieux qu'une médaille de bronze sur 200m, Camille Muffat est satisfaite d'avoir pris ses responsabilités en prenant un départ très rapide.


«Camille Muffat, c’est une médaille de bronze mais quand même une troisième médaille mondiale (après le bronze sur 200m et 400m en 2011).
Effectivement, vu comme ça, ça reste une médaille. Mais vu ma forme du moment, je pense qu’il y avait moyen de faire mieux. Je savais que j’avais de la vitesse, un peu trop peut-être. J’ai voulu bien partir (en tête aux 50m) et garder cette avance mais j’étais peut-être un peu trop crispée, un peu trop dans une allure de 100m. Et je l’ai payé sur la fin.

Comment avez-vous trouvé cette finale ?
Je n’ai pas vraiment regardé ce qui s’est passé mais je n’ai pas eu peur de partir, contrairement au 400m, d’assumer ce que je valais et ce que je voulais sur cette finale. Mais malgré mon expérience, je me suis un peu fait avoir.

Vous aviez un message à faire passer ?
Peut-être... Moi, je n’ai pas l’impression d’avoir à prouver quelque chose, en tout cas rien à moi-même. Je sais où j’en suis, je sais que je peux nager vite. J’ai montré que je pouvais nager vite mais je suis un peu déçue de ces petites erreurs tactiques qui font qu’à l’arrivée, je suis seulement 3e.
«Cette année, je me suis moins amusée sur 400m»

Vous vous êtes libérée sur cette course ?
Sur 200m, je m’amuse plus, c’est plus fun, il y a moins besoin de réfléchir.

Le 400m devient lourd à porter ?
Ca ne fait pas si longtemps que j’en fais. Cette année, je me suis moins amusée. L'année dernière, j’étais en plein progrès, j’en nageais très souvent, ça se faisait tout seul. Cette année beaucoup moins, il y a eu moins de réussite donc c’est moins drôle. Et sur 400m, la souffrance est plus longue.

Vous êtes passée par différents stades émotionnels ces derniers jours ?
Le 400m était une déception, c’est passé, puis on a continué. La semaine n’est pas finie. Je vais apprécier mon podium parce qu’il faut avoir la valeur des choses, même si je pensais pouvoir faire mieux, ça reste une médaille internationale. Dans quelques années, je serai fière d’avoir eu ces différentes médailles, même si elles ne sont pas toutes en or. Et c’est le moyen de rebondir encore.

Vous avez envie de faire le 100m (qui débute jeudi) ?
Oui parce que je n’ai vraiment pas de pression sur le cette course, je trouve ça assez fun et c’est peut-être l’occasion de voir ce que ça donne.»


Charlotte Bonnet :

Charlotte Bonnet, 8e du 200m des Championnats du monde, reconnaît avoir eu du mal à gérer la pression, à l'occasion de sa première finale mondiale en individuel

Pour la première fois en trois courses, Charlotte Bonnet n’a pas amélioré son record personnel sur 200m. La Niçoise s’est classée 8e de la finale (en 1’57’’56), après avoir nagé sa demi-finale en 1’56’’63. Mais elle est quand même satisfaite de son parcours, pour sa première épreuve individuelle au niveau mondial, à 18 ans : «J’avais l’impression d’être aux Championnats de France tellement il y avait de Français dans les tribunes. Même si je n’ai pas nagé aussi vite ce soir qu'hier, je n’ai rien à regretter. Je suis 8e mondiale et pour une première finale, c’était plutôt pas mal. Il reste beaucoup de travail. J’ai eu une année pas facile, avec les études (elle a eu son bac S avec mention bien).»

Perfectionniste comme sa coéquipière Camille Muffat, un bon modèle à suivre, Bonnet connaît sa faiblesse : «En finale, il y avait beaucoup de pression, j’ai vraiment du mal à la gérer. En séries et en demies, j’ai réussi à bien la canaliser. Mais une finale, c’est complètement différent. A l’échauffement, j’aime bien regarder comment les autres se préparent, arrivent à gérer le stress et la compétition. C’est ce domaine là que je dois vraiment travailler


Valerie Fourneyron :

La Ministre des Sports, présente à Barcelone, a réagi à la médaille de bronze remportée sur 200 m nage libre de Camille Muffat, au micro de BFM TV. « C’est une magnifique réponse. Camille est au rendez-vous. D’ailleurs, c’est toute l’équipe de France qui est au rendez-vous avec cette cinquième médaille. »

Papazian ( président de Nice natation) :


Le président du club de l’Olympic Nice Natation, Richard Papazian, a salué la médaille de bronze de Camille Muffat, acquise ce mercredi lors du 200 m nage libre des Mondiaux de Barcelone. Le dirigeant azuréen a savouré la réaction de sa nageuse, fortement chahutée ces derniers temps. « C’est une championne et une championne c’est fait pour gagner. C’est vrai que lorsqu’on ne gagne pas, il y a une déception et ça je la comprends. Personnellement, je ne suis pas soulagé mais je suis vraiment content pour elle qu’elle ait réussi à monter sur le podium. Dans les turbulences actuelles, je trouve que Camille a très bien réagi et elle a démontré le niveau qui est le sien. C'est-à-dire le niveau d’une championne. »

Fabien Gilot :

Qualifié pour la finale du 100 m nage libre des championnats du monde de Barcelone, Fabien Gilot  se veut optimiste quant à ses chances de podium. Pour lui, le temps du déclic en grand bassin est arrivé. « Ça fait tellement d’années que je suis là à la bagarre… J’ai décroché des belles médailles en individuel en petit bassin, vice-champion d’Europe, vice-champion du monde... Mais en grand bassin, il me manquait juste ce petit détail technique que tu cherches tout le temps pendant tant d’années, la complexité d’être puissant et relâché en même temps. C’est en train de venir, c’est une bonne chose et il y a une belle carte à jouer demain. Demain, en partant un peu moins vite et en étant dans la course du milieu où tu te fais un peu emmener, ça devrait être un peu plus facile, il y aura un retour plus rapide. On verra le temps que ça produira et si ça donnera un podium. »

Federica Pellegrini :


Revenue de nulle part pour s'emparer ce mercredi d'une inespérée médaille d'argent en finale du 200m nage libre des Mondiaux de Barcelone, Federica Pellegrini, qui n'était même pas inscrite sur les "start list" à la veille des séries, semblait avoir elle-même du mal à prendre la mesure de sa performance.
Si la championne du monde de Shanghai perd son titre au profit de l'Américaine Missy Franklin, cette deuxième place dans un tel contexte, eu égard à sa préparation, suffit son bonheur : "Cette médaille, c'est incroyable. Je m'entraîne toute la saison sur le dos, et je prends une médaille sur le 200 mètres", lâchait la diva italienne au micro d'Eurosport, avant d'annoncer qu'elle poursuivrait bien sa collaboration avec son entraîneur Philippe Lucas jusqu'aux JO de 2016 : "Je vais m'entraîner avec Philippe jusqu'à Rio", et à la question de savoir si elle rejoindra le technicien bodybuildé en France, Pellegrini répond dans un sourire : "Un peu, un peu..."
source : l'équipe.fr, RMC sport, sports

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