jeudi 14 février 2013

Camille Lacourt démarre une seconde carrière et change ses méthodes d'entrainements !


Lacourt: "Ce n’est pas fini pour moi"


De retour à la compétition fin janvier à Montpellier puis de passage à Courbevoie "pour le plaisir", Camille Lacourt retrouvera Jérémy Stravius et Benjamin Stasiulis sur 100m dos ce week-end à Nancy. Après un gros break pour digérer sa déception olympique, le Marseillais, qui n’a replongé qu’en début d’année, n’y voit qu’une étape sur la route des championnats de France.
Depuis sa sortie sans gloire des Jeux Olympiques, il avait disparu de la circulation. Besoin de couper. Et de digérer sa quatrième place sur 100m dos à Londres. "C’était prévu avant les Jeux, peu importe ce que qui arrive. Et c’est devenu obligatoire après", reconnaît aujourd’hui Camille Lacourt. Une absence qui s’est prolongée en raison d’un tympan percé, l’empêchant de participer à la moisson de médailles tricolores lors des championnats d’Europe en petit bassin à Angers (15-18 novembre 2012). "Voir les copains monter sur les podiums, j’avais envie d’être avec eux. J’avais envie de me bagarrer avec eux. Et j’ai vu mes deux records de France partir (50 et 100m dos), j’aurais aimé être dans ce bassin pour me battre contre Jérém’ (Stravius) et Benjamin (Stasiulis). Mais j’avais besoin de ces trois mois. La compétition m’a manqué, pas le reste."
Après cinq mois de coupure, le champion du monde en titre du 100 mètres dos a fini par replonger le 4 janvier dernier à Marseille. Une reprise "piquante", dit-il, "mais j’avais vraiment les crocs". Bien décidé à prendre sa revanche. "Même sans défaite je suis revanchard donc avec une défaite, c’est encore pire, sourit-il. Il était clair que ce n’était pas fini pour moi. Je voulais continuer, je ne voulais pas rester là-dessus. Ce n’est pas dans ma conception du sport que de rester sur un échec. Il fallait que je me relève. Il m’a fallu du temps, mais aujourd’hui je suis bien dans mes pompes."

Moins de muscu, plus de longueurs

Une sérénité qu’il explique par un retour aux sources. En dehors des bassins, où il a resserré le cercle de ses proches. "Je suis redescendu sur terre", assure-t-il. Dans l’eau où il a repris ses vieilles habitudes dans le groupe d’entraînement dirigé par Mathieu Burban. "J’ai beaucoup appris ces deux dernières années sur la façon dont je dois m’entraîner. On a essayé de faire de la muscu', mais ça ne marche pas vraiment sur moi. Je suis six heures dans l’eau par jour, j’enchaîne les longueurs. Ce n’est certainement pas la préparation la plus facile, mais c’est celle qui marche", explique le Narbonnais, nourri jusqu’en 2008 à l’intransigeance d’un certain Philippe Lucas. "C’est ce qui me correspond le plus."
Reste à savoir si cette reprise tardive ne sera pas rédhibitoire pour être prêt à temps pour les championnats de France de Rennes (9-14 avril), qualificatifs pour les Mondiaux de Barcelone (19 juillet-4 août). "Il n’aurait pas le temps d’être champion du monde si les championnats du monde étaient programmés en avril. Par contre, il a du temps pour préparer les Mondiaux. C’était obligatoire dans son schéma de carrière pour continuer. On ne s’est pas vraiment posé la question. C’était planifié", répond Romain Barnier. "Je fais le nécessaire pour être en forme, ajoute Lacourt. Deux fois par jour, je suis dans l’eau et je fais les choses bien. Je sais que le 100 dos aux France sera le moment le plus compliqué de la saison avec Jérémy (stravius) et Benjamin (Stasiulis), mais c’est aussi ce qui m’excite, les situations un peu difficiles dans la compétition."
Un challenge dont semble aussi se satisfaire Romain Barnier: "C’est sûr qu’il ne va pas aborder ces championnats de France comme ceux de l’année dernière. Mais c’était peut-être nécessaire pour se repositionner en tant que nageur. C’est intéressant de voir en combien de temps il est capable de retrouver son niveau." De retour à la compétition fin janvier, à Montpellier, "dans une phase un peu critique après trois semaines d’entraînement à la sortie de cinq mois de stand-by", rappelle Barnier, Lacourt a signé une première sortie en 55"86 sur 100 mètres dos le week-end dernier à Courbevoie lors du Swim Show.
Un autre test l’attend ce week-end à Nancy. "Je ne pense pas faire de gros chronos, juste prendre des points de repère, relativise l’intéressé. J’ai surtout envie de faire un vrai 100 dos et non pas un 100 dos où je finis debout comme trop souvent ces derniers temps." Romain Barnier, lui, donne rendez-vous à Rennes mi-avril : "Il faut attendre avant de juger. C’est une deuxième carrière. C’est la fin d’un cycle, le début d’un nouveau qui se fait différemment. Mais on retrouve le Camille de 2009 avec ses doutes et ses incertitudes quant à sa capacité d’être le meilleur. Il y a un supplément d’âme dans ses entraînements et cette peur de ne pas être prêt pour Rennes. Il a de nouveau les crocs.
source : sport.fr

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