mercredi 6 février 2013

Des nouvelles d'Alain Bernard !


Bernard : «Pas trop loin des bassins»




« Alain Bernard, est-ce que depuis votre dernière course, la série du 4x100m aux JO, vous avez continué à nager pour le plaisir ?
Pas du tout jusqu’au mois de décembre, à part pour mon jubilé. C’est ma bonne résolution 2013, j’y retourne de temps en temps. Même si j’ai du mal à ne pas jeter un œil au chrono et que je suis déçu par ce que je vois. Déjà, quand on est athlète de haut-niveau et qu’on s’arrête une semaine, on perd beaucoup, alors là… C’est un peu frustrant parce que le cerveau se rappelle des sensations d’avant. Mais j’ai envie de nager pour le plaisir, de temps en temps à onze heures du matin dans ma piscine d’Antibes. Je fais aussi un peu de tennis, et puis du saut en parachute qui, au niveau adrénaline, répond à pas mal de mes attentes.
Comment se passent vos journées ?
Cette semaine par exemple, j’ai trois obligations liées à mes contrats (EDF, les campings Homair, Eurosport…) et deux journées plus libres. Avoir un emploi du temps pas du tout fixe, c’est un peu déroutant. C’est ce à quoi j’aspirais mais en même temps si je ne me dis pas : "demain matin, je me lève et je fais ça", je suis capable de traîner et de ne pas me mettre au travail, et ça, c’est ce que je ne veux pas. J’ai peur de tomber dans cette facilité, alors je me force parfois à prendre de l’avance sur des projets. La dernière fois, j’ai travaillé sur mon ordi de 6 heures du soir à 2 heures du matin parce que j’étais pris dans le truc, et que je ne pouvais pas arrêter tant que je n’avais pas terminé. Ça c’est bon signe.
Vos engagements vous amènent à passer encore pas mal de temps au bord de l’eau…
Je n’aime pas être trop loin des bassins. Parce que c’est la natation qui m’a construit. Ce moment passé avec des jeunes à Sarcelles, c’est le genre de choses que je ne pouvais pas faire quand je nageais et que je ne pouvais pas rater un entraînement. Aujourd’hui, transmettre, partager, c’est vraiment devenu primordial. Mais je ne remplace pas leur entraîneur, et je ne me vois pas devenir entraîneur moi-même.
Vous avez une idée de ce que vous ferez dans dix ans ?
J’ai deux années pour en savoir plus, mais c’est vrai que je ne sais pas du tout. Plus ça va, plus je me pose de questions…?

Vous pensez avoir mis un terme à votre carrière au bon moment ?
Quand on m’a dit que je ne nagerai pas la finale du 4x100m à Londres, je me suis dit, c’est maintenant. Je revois ce moment où je sors du bassin de récupération. Je me suis dit : " c’est la dernière fois que je sors de l’eau en tant que sportif de haut-niveau". Je me sentais essouflé. »

source : l'équipe.fr


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