jeudi 25 juillet 2013

Camille Lacourt s'exprime "Je suis bien dans l’ombre"



Depuis son échec olympique, Camille Lacourt, seulement quatrième sur 100 mètres dos à Londres, s'est fait discret. Mais le Marseillais a beaucoup travaillé depuis janvier avec l'ambition de conserver à Barcelone son titre mondial, partagé en 2011 à Shanghai avec Jérémy Stravius, aujourd'hui en tête des bilans mondiaux sur la distance.
Camille, après une reprise tardive cette saison, où en êtes-vous ?
J’ai connu des entraînements super sympas maintenant, il n’y a plus qu’à tout mettre en place pour que ça se passe bien en compétition. Ça fait du bien de retrouver cette légèreté. Toute l’année, on est en galère pour retrouver ce niveau de forme. Et quand on le retrouve, c’est vraiment orgasmique. Ça fait du bien de se sentir bien.
Vous êtes-vous déjà senti aussi bien ?
J’ai déjà connu des moments comme ceux-là. Mais ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti de telles sensations. Je n’essaie pas de comparer par rapport aux années précédentes. Je profite de cette forme qui revient, de ces détails qui font que je suis bien quand je plonge dans l’eau.
Ce retour trouve-t-il ses sources à l’extérieur ?
Je ne sais pas. Je suis un peu dans l’ombre, Jérémy prend toute la lumière et je lui laisse volontiers. Moi, je fais mon petit truc. Je suis bien dans cette position aussi même si je ne la contrôle pas. Mon objectif n’est pas qu’on parle de moi, que je ne sois pas champion olympique ou que je sois champion du monde.  

"Je vais à Barcelone pour le titre"

Abordez-vous les courses différemment ?
J’ai toujours les mêmes objectifs. Je vais à Barcelone pour le titre. Je déteste tellement perdre que je suis obligé de tout faire pour essayer de gagner. Mais l’environnement est différent. Je le vis bien, je prends du recul. Je veux prendre du plaisir pour moi, je veux m’amuser et partir de Barcelone avec de bons souvenirs.
Vous donnez l’impression d’être moins fermé que l’année dernière ?
L’année dernière, je savais que je n’avais pas fait forcément le nécessaire pour être en forme. Quand on arrive à quinze jours des Jeux, et qu’on sait qu’on n’est pas en forme, on n’est pas forcément de bonne humeur. On peut essayer de se mentir tant qu’on veut mais au fond, on sait très bien. Là, je ne suis pas dans le même état de forme. Donc je suis plus détendu.
Votre échec aux Jeux vous a-t-il conduit à revoir votre fonctionnement ?
J’ai changé ma manière de m’entraîner. Après les championnats d’Europe (de Budapest en 2010), on a nagé de moins en moins et on est allé tellement loin dans cet extrême que ça n’a pas marché aux Jeux. C’est devenu évident qu’il me fallait nager beaucoup même si ce n’est pas forcément ce que je préfère. Le changement est là. Je suis reparti sur des bases où je nage beaucoup, longtemps et dur.
Vous êtes le seul nageur connu pour autre chose que vos performances. Comment le vivez-vous ?
C’est marrant par moment, ça me fait sourire. Après, ce sont d’abord mes résultats qui m’ont fait connaître et entrer dans ce "star système". Tant mieux pour moi et tant mieux si les horizons de la natation s’élargissent à travers moi. J’espère que beaucoup vont me suivre. Ça ne fait pas de mal que quelques partenaires nous fassent confiance et nous suivent tout au long de l’année.
source : sports.fr

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