mardi 30 juillet 2013

Les réactions de la deuxième Journée


Frederick Bousquet 

En terminant 3e du 50m papillon, Frédérick Bousquet est déjà sûr de ne pas repartir d'une compétition planétaire les mains vides, pour la première fois depuis 2009. Mais il rêve maintenant de récidiver sur 50m.

«Frédérick Bousquet, quel est votre sentiment après votre troisième place sur 50m papillon ?
C’est meso meso. Je suis très heureux d’être sur le podium et d’avoir cette médaille mais un peu frustré de passer à côté du titre pour si peu, et de ne pas faire une meilleure course que hier soir (dimanche, en demi-finales, ndlr). C’est quand même une médaille, l’important c’est de l’avoir.

A quoi avez-vous pensé à l’arrivée ?
Je voulais regarder sur l’écran et je ne voyais pas en dessous de Cesar (Cielo, 1er). J’ai regardé sur mon plot, j’ai vu une lumière et je me suis dit ça c’est une bonne nouvelle. Mais en même temps, on en avait parlé avec Flo (Manaudou) cet après-midi, on pensait qu’il y aurait beaucoup d’ex æquo. J’étais en train de me dire, on va se retrouver à 5 ou 6 sur le podium. Finalement je vois que je suis 3e. Après, je regarde au-dessus, je vois que l’Américain me bat pour 6 centièmes et Cesar pour 10. Je me dis ah, dommage. Mais 3e, je prends.

Il s’agit de votre première médaille mondiale depuis 2009.
Oui, à Rome, ça fait plaisir, surtout après être passé à côté des Championnats du monde il y a deux ans, et avoir loupé la qualif pour les Jeux. Ca faisait deux saisons d’affilée où je faisais une catastrophe. Là, j’ai le sentiment d’avoir réussi ma saison. Il reste le 50m nage libre, je vais me recentrer là-dessus.
«Cette année, je suis en reconstruction»

Quelle est la valeur de cette médaille ?
Elles ont toutes une saveur différente. Celle-ci a le goût du travail, de ce côté têtu que j’ai tendance à avoir, de ne pas m’avouer vaincu, de ne pas vouloir baisser les bras. C’est bon de se retrouver à nouveau dans ces ambiances de grand Championnat, avec les grands de ce sport, d’être là parmi eux et à leur niveau. Je prends, ce sont du bonheur et des émotions positives.

Etait-ce imaginable il y a un an, après votre non-qualification pour les JO ?
Cela fait partie de la reconstruction. Cette année, on s’est dit avec Romain (Barnier, son entraîneur) qu’on devait être patient pour se reconstruire. On change beaucoup de choses, en termes de technique et de l’approche de la performance et de la compétition. Les choses vont un peu plus vite que prévu et tant mieux si ça paie déjà. Ca veut dire qu’on est dans le vrai, ça m’encourage encore plus pour la suite.»

Florent Manaudou : 

Florent Manaudou n'a pas créé d'exploit sur 50m papillon en terminant 8e. Le Marseillais, focalisé sur le 50m, a payé son manque d'entraînement dans cette discipline
Cinquième de la finale du 50m papillon il y a deux ans, Florent Manaudou n’a terminé que 8e cette année, dans un scénario similaire qui l’a vu aller moins vite en finale (23’’35) qu’en séries (23’’18) et en demi-finales (23’’15). «C’est le manque de boulot sur le pap, reconnaît le Marseillais, auteur d’un excellent départ avant de craquer en fin de course. C’était juste pour entrer dans la compète. La médaille bonus, je la fais hier (dimanche) au relais 4x100m (médaillé d’or). J’étais un peu trop dans l’euphorie, j’attendais un peu moins de cette course.»

Depuis son arrivée à Barcelone, Manaudou promène sa décontraction le long des bassins. «J’essaie d’aborder l’année post-olympique comme il faut, ce n’est jamais évident, estime le champion olympique du 50m, qui vise le titre mondial sur la distance, à partir de vendredi. Je ne veux pas me mettre trop de pression car ça ne marche pas sur moi. Ce n’est que de la natation.»
«Très content pour Fred (Bousquet)»Manaudou s'est aussi consolé avec la médaille de bronze de Frédérick Bousquet, son partenaire d’entraînement, dont il est très proche : «Je savais que c’était sa course. Je ne vais pas dire que j’aurais préféré qu’il gagne plutôt que moi mais presque. Je suis très content pour lui, après 13 ans d’équipe de France il arrive quand même à faire des podiums mondiaux. Etre ensemble en chambre d’appel, ça donne beaucoup de force, de décontraction. On se sent comme à l’entraînement. Et le 50 pap, on sent que c’est une épreuve d’amusement pour tout le monde, on se parle en chambre d’appel, on rigole, c’est beaucoup moins sérieux que d’autres courses. Ca fait du bien de voir ça à des Mondiaux.» Les deux nageurs se retrouveront sur 50m, mais dans une ambiance bien différente.

Yannick Agnel :


Cinquième temps des demi-finales du 200m nage libre ce lundi, Yannick Agnel souhaite confirmer son titre olympique obtenu à Londres l’an passé ce mardi à Barcelone. Mais l’ancien Niçois estime qu’il devra élever son niveau pour espérer décrocher une médaille.

Yannick, comment avez-vous vécu cette demi-finale du 200m ?

J’ai eu de bonnes sensations. J’ai géré même si la course a été très lente. Ça passe, c’est cool. Demain (mardi) est un autre jour. Je suis assez satisfait de ce 200m. Il va falloir sensiblement que j’augmente mon niveau. Ce sera le cas.

Etes-vous prêt pour la finale ?

Elle s’annonce serrée. Je veux relever « mon » défi. Je suis motivé. Je suis posé et concentré sur ma course. Les Américains (Lochte, Dwyer) et les Russes (Izotov) seront présents. Il va falloir se frayer un chemin. Je n’ai pas de pression particulière par rapport à mon statut de champion olympique. Je vais bien récupérer et demain je serai chaud patate !

Quelle sera votre tactique ?

Il va falloir partir comme je l’ai fait aux Jeux Olympiques, c’est-à-dire assez vite mais pas trop. Il faut que j’en garde sous le pied pour le deuxième 100m afin de revenir dans la course. Je vais me régaler.

Pensez-vous que Camille Muffat, votre ancien partenaire à Nice, va relever la tête sur 200m nage libre ?

Honnêtement, je sais que Camille est une grande championne. Elle a le cœur et la tête d’une championne. Ça arrive de trébucher parfois. Elle saura se remobiliser sur le 200m et elle va faire quelque chose de très très bien.

Etes-vous confiant pour la finale ?

Il y a quelques mois, je n’étais pas censé faire ces championnats du monde. De ce fait, ce n’est que du bonus. Je me régale.


Jérémy Stravius :

Vainqueur de sa demi-finale en 53’’23, Jérémy Stravius confie qu’il donnera le maximum pour être de nouveau champion du monde après son titre acquis à égalité avec Camille Lacourt à Shanghai en 2011. « J’avais besoin d’un petit coup de pied au cul pour faire une belle demie et la gagner. Tous les feux sont au vert, ça va être très serré, ça va sûrement se jouer à la touche, souligne l’Amiénois. Je vais essayer de faire la meilleure course possible pour ne pas être déçu de moi. Ça va être compliqué mais on va essayer qu’il y ait deux Français sur le podium. »

Camille Lacourt :

Camille Lacourt s’est qualifié ce lundi pour la finale du 100m dos des Mondiaux de Barcelone, tout comme son compatriote Jérémy Stravius. « Je savais que j’avais un bon potentiel, analyse Lacourt après la course. Je suis très satisfait d’être dans cette finale qui va être très serrée. Demain il y aura la grande bagarre mais avec un grand respect. Ça va être peu probable mais les deux sur le podium ça serait déjà magique. » Les deux Français se retrouveront ce mardi en finale pour décrocher une médaille.

source : L'équipe.fr, Rmc Sport, 

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